Vignoble Accusé d'avoir organisé un attentat sanglant à Bangui, il témoigne
https://www.presseocean.fr 0 23.09.2018 09:50
Christophe Raineteau, originaire de Gorges, a repris ses activités. Le mandat d’arrêt international promis par la Centrafrique contre cet habitant du Vignoble n’a jamais été transmis à Interpol.
Presse Océan : vous êtes désormais libre de vos mouvements ?
Christophe Raineteau : « Le président centrafricain Touadéra, qui m’avait nommément accusé sur France 24 d’être le commanditaire de l’attentat du 1er mai à Bangui (NDLR : 26 morts et plus de cent blessés, mitraillés dans une église), a eu l’intelligence de se rendre compte que je ne pouvais pas être mêlé à cette tuerie. Son renoncement à transmettre le mandat d’arrêt est un aveu… Aujourd’hui, j’ai repris toutes mes activités de conseil en géopolitique africaine. Les chefs d’entreprise avec qui je travaille m’ont maintenu leur confiance et j’ai eu des assurances de la diplomatie française : je voyage sans craindre une interpellation mais, pour l’instant, j’évite encore la Centrafrique. »
Vous avez vécu des moments difficiles ?
« Oui, ce fut très compliqué, pour ma famille surtout. J’ai été sali injustement. Il y a eu aussi toutes les sollicitations médiatiques : j’ai tout refusé, même le 20 h de TF1, en plateau ! Heureusement pour moi, l’affaire Benalla a pris le relais. J’ai pris du recul, je me suis mis au vert. Et j’ai avancé mon bouquin : j’y raconte ma vie au service de l’aventure et de la nation. »
Mais vous n’êtes pas encore blanchi…
« Non, mais plus rien ne bougera. Évidemment, je n’attends pas les excuses du président Touadéra. Avec mon avocate on a envisagé des poursuites en diffamation, mais le mieux est que tout le monde soit revenu à la raison. J’ai toujours des intérêts en Centrafrique… »
Avec le recul, justement, comment vous êtes-vous retrouvé au cœur de ce drame ?
« Franchement… Cela me semble évident. Je connais bien l’Afrique, la Centrafrique en particulier. J’y ai des réseaux, des amis. J’étais une victime toute désignée dans le bras de fer que se livrent les différents services français. Je sais même qui a glissé mon nom au président Touadéra : c’est un membre de l’ambassade de France à Bangui. »
Mon commentaire