Lu pour vous
https://www.cameroon-tribune.cm/ Par Paul EBOA 05 Févr. 2021 12:09
Le dialogue inclusif sollicité par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, s’intègre dans la mouvance des efforts déployés, ces dernières semaines, pour décrisper le climat politique en République centrafricaine.
Le 29 janvier dernier, la Conférence internationale des pays des grands lacs s’est penchée sur le cas centrafricain. Elle a promis de se retrouver dans une dizaine de jours. Au plan interne, la Cour constitutionnelle a annulé, le 1er février dernier, les résultats du premier tour des élections législatives dans 13 circonscriptions électorales. Tandis que l’Assemblée nationale se métamorphose, l’opposition radicale, réunie sous la bannière du COD 2020, continue de s’attaquer au processus électoral. Non seulement, cette opposition ne cesse de dénoncer les prétendues limites dudit processus, mais aussi, elle annonce le boycott des législatives qui seront bientôt reprises dans certaines circonscriptions électorales. L’Union pour le renouveau centrafricain (URCA) d’Anicet Georges Dologuélé a tenu à se dissocier de cette manœuvre.
Les Centrafricains n’ont certainement pas oublié que le double scrutin présidentiel et législatif du 27 décembre 2020 s’est tenu dans un contexte sécuritaire exacerbé par une rébellion soucieuse de s’emparer du pouvoir par les armes. Ce contexte n’a pas permis à certains électeurs d’accomplir leur devoir civique. Le 13 janvier dernier, la rébellion armée a persisté dans sa logique de guerre au point de tenter une entrée en force à Bangui, la capitale centrafricaine. Cette tentative a lamentablement échoué face à la résistance farouche des Forces armées centrafricaines appuyées par les casques bleus. Le 16 janvier dernier, la Mission multidimensionnelle et intégrée des Nations unies en République centrafricaine (MINUSCA) a maintenu la pression en délogeant la rébellion de la localité de Bangassou située à l’Est de Bangui.
Au-delà des ambitions personnelles de certains acteurs politiques, la paix mérite d’être consolidée dans « le berceau des bantous ». C’est pour cette raison que dès sa réélection, le président Faustin Archande Touadéra a réaffirmé sa volonté de dialoguer. Le secrétaire général de l’ONU souhaite que ce dialogue soit inclusif. Les autorités centrafricaines n’y voient aucun inconvénient. De ce point de vue, le nouveau dialogue se présente comme une opportunité à saisir pour éloigner définitivement le spectre de la guerre et permettre à la Centrafrique de vivre dans la plénitude de ses moyens.
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