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La Russie espère que les autorités tchadiennes nouvellement formées, dirigées par Mahamat Idriss Déby, pourront traverser avec succès la période de transition, résoudre les problèmes de développement socio-économique et assurer le retour du pays à la forme constitutionnelle de gouvernement. C'est ce qui ressort d'une déclaration publiée ce jeudi par le ministère russe des Affaires
La Russie espère que les autorités tchadiennes nouvellement formées, dirigées par Mahamat Idriss Déby, pourront traverser avec succès la période de transition, résoudre les problèmes de développement socio-économique et assurer le retour du pays à la forme constitutionnelle de gouvernement. C'est ce qui ressort d'une déclaration publiée ce jeudi par le ministère russe des Affaires étrangères.
"Nous exprimons l'espoir que les autorités nouvellement formées, dirigées par Mahamat Idriss Déby, seront en mesure de passer avec succès l'étape de transition, de résoudre les tâches difficiles du développement socio-économique et de la lutte contre la menace terroriste et d'assurer le retour du pays à la forme constitutionnelle de gouvernement", a déclaré le ministère. "Nous sommes déterminés à renforcer la coopération russo-tchadienne dans ses multiples facettes, y compris l'interaction dans les domaines politique, commercial et économique, les investissements et autres", a déclaré le communiqué du ministère.
Mahamat Idriss Déby a pris ses fonctions de président tchadien lundi dernier pour une période de transition de deux ans. La cérémonie d'inauguration a eu lieu dans la capitale N'Djamena.
TASS
Silence coupable face à la tentative de confiscation du pouvoir au Tchad
https://afriquemedia.tv/ AFRIQUE MEDIA Publié le 13 octobre 2022
Le Tchad est en attente d’un nouveau gouvernement, après l’annonce de la prolongation de deux ans de la période de Transition. Déby fils s’accroche au pouvoir, et la communauté internationale, plus précisément la puissance coloniale française, ferme les yeux sur un coup d’Etat qui dure depuis 18 mois.
Le Premier ministre du Tchad a démissionné, ce mardi 11 octobre 2022. Ce, au lendemain de l’annonce par le général Mahamat Idriss Déby Itno de la nomination prochaine d’un gouvernement d’union nationale. Cette démission intervient après la prolongation de deux ans du «mandat» de Déby fils, comme président de Transition. La prolongation de cette période a été adoptée le 1er octobre par le Dialogue dit de réconciliation nationale.
Pourtant, ce dialogue a été boycotté par une grande partie de l’opposition et les plus puissants groupes armés rebelles. N’empêche, au nez et à la barbe de la communauté internationale, notamment l’Union Africaine, l’Organisation des Nations Unies, Mahamat Idriss Déby Itno a été investi président de Transition, pour une nouvelle période de deux ans. Il faudra ensuite aller vers des «élections libres et démocratiques». La même promesse faite il y a 18 mois.
Quid de la France, ce «farouche défenseur» des démocraties africaines, qui rejette la Transition au Mali et autre Guinée et valide une dévolution monarchique du pouvoir au Tchad ? Un putsch sur lequel l’Hexagone ferme les yeux. Même lorsque Déby fils évoque la possibilité de se présenter à la Présidentielle dans deux ans ! Ce qui est pourtant contraire à l’engagement pris auprès de l’Union Africaine, en avril 2021. La puissance coloniale n’y voit visiblement pas de mal.
Comment dans ce jeu de dupe, la France peut-elle espérer conserver sa place de modèle en Afrique où elle est de plus en plus critiquée ? Récemment, Emmanuel Macron a appelé ses diplomates à une offensive sur les réseaux sociaux, alors que la France est plutôt attendue sur une position constante. Oui, la France, ancienne puissance coloniale, est attendue pour donner une même définition de la démocratie dans tous les pays.
Sauf que l’Hexagone, sous Macron, accentue l’application d’une jurisprudence à deux vitesses. Ce qui, forcément, n’est pas sans conséquence. En tout cas, au Tchad, à ce rythme, il ne serait pas étonnant de voir Mahamat Idriss Déby Itno, 38 ans, régner dans ce pays, pendant trente ans. Comme l’a fait un certain Idriss Déby Itno, soutenu par la France. Jusqu’aux derniers instants avant sa mort ?
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