Environ 3.000 personnes ont fui le Soudan vers la Centrafrique, selon l'ONU
27 avril 2023 à 16h36 par AFP
Près de 3.000 personnes ayant fui les combats meurtriers au Soudan ont traversé la frontière de la Centrafrique, a annoncé jeudi le Bureau de coordination humanitaire de l'ONU (OCHA) en Centrafrique.
"Craignant pour leur sécurité, environ 3.000 personnes ont traversé la frontière pour se rendre à Am-Dafock" dans le nord de la Centrafrique" et "vivent dans des campements spontanés", a indiqué l'organisation dans un document sur la situation dans le pays consulté par l'AFP.
Les combats meurtriers opposant des paramilitaires à l'armée sont entrés jeudi dans leur treizième jour au Soudan où la capitale Khartoum et la région du Darfour, frontalière du Tchad, sont désormais en proie au chaos des bombes, les belligérants ignorant une trêve de 72 heures censée expirer à minuit (22H00 GMT).
La Centrafrique, pays parmi les plus pauvres du monde en proie à une guerre civile depuis plusieurs années, partage une frontière commune avec le Soudan, dans la province de la Vakaga (Nord-est). "D'autres personnes attendraient à la frontière pour se rendre en RCA", et le trafic entre le Soudan et la Centrafrique "a été fortement perturbé, ce qui a entraîné une forte augmentation du prix des produits de première nécessité", pointe l'ONU.
Environ "120.000 personnes ont besoin d'assistance humanitaire et de protection dans le nord de la République centrafricaine", et "les capacités d'absorption des besoins supplémentaires sont très limitées", s'inquiète l'organisation. Plusieurs pays frontaliers du Soudan ont annoncé avoir accueilli des milliers de personnes en provenance du Soudan et fuyant les hostilités.
Plus de 14.000 Soudanais et 2.000 ressortissants d'autres pays sont arrivés en Egypte depuis le début du conflit, le 15 avril, a indiqué jeudi le ministère égyptien des Affaires étrangères. Et plus de 3.500 personnes de plus de 35 nationalités, dont de nombreux Turcs, ont trouvé refuge en Ethiopie depuis le 21 avril, selon l'Organisation internationale des Migrations (OIM) de l'ONU à l'AFP. Jusqu'à 270.000 personnes pourraient fuir depuis le Soudan au Tchad et au Soudan du Sud, a indiqué mardi l'agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Les raisons de la visite de Faustin Archange Touadéra au Cameroun
https://www.saimondy.net/ mardi, mai 2, 2023
L’actualité directe dans la Sous-région Afrique centrale semble nous faire croire que le président centrafricain Faustin Archange Touadéra a fait un voyage officiel au Cameroun, le tout premier officiel en solo depuis qu’il est président, parce qu’étant le nouveau Président en exercice de la CEMAC. Si cette lecture ne peut être bottée complètement en touche, la réalité sécuritaire est la plus probable de la raison de cette visite
Depuis moins d’un mois, les troupes françaises se massent autour de la frontière Tchado-centrafricaine. Les populations centrafricaines n’ayant pas oublié les moments sombres de la présence des soldats français sur leur territoire, manifestent chaque jour leur peur et leurs inquiétudes. De nombreuses vidéos présentant en temps réel les déplacements des unités armées de cette armée qui s’affiche de plus en plus en armée d’occupation font le tour des réseaux sociaux.
Un voisin presque belliqueux pour Touadéra
Toute cette situation nous pousse à croire que sous le couvert de cette rencontre se sont dits des choses qui touchent plutôt le domaine sécuritaire de la Sous-région et plus particulièrement entre le Tchad, la Centrafrique et le Cameroun. On le sait depuis des années, que le Président Archange Touadéra a choisi de tourner le dos à la France sur des questions de sécurité et de paix relevant de son pays, ceci au profit des Russes, mieux équipés et plus volontaires à rétablir une vraie paix durable entre centrafricains et leurs voisins.
Mais le rôle trouble du voisin tchadien reste une inconnue à régler. Garder des bases militaires dans son pays et laisser mouvoir une armée étrangère sur son sol, voire de la laisser faire une démonstration de force contre le voisin sont autant de comportements qui pourraient laisser à penser qu’on soit complice quelque part ou à un autre niveau de cette armée d’occupation et de pillage de ressources naturelles.
Centrafrique : dissolution de cinq groupes armés
- Ils intègrent désormais l'accord politique pour la paix en RCA.
https://www.aa.com.tr/ 30.04.2023 - Mıse À Jour : 01.05.2023
Yaoundé / Peter Kum
Cinq groupes armés centrafricains ont procédé vendredi 28 avril à la dissolution intégrale de leurs mouvements, selon une note d'information publiée par la présidence centrafricaine ajoutant que la cérémonie solennelle a été présidée par le président Faustin Archange Touadera.
Selon la présidence centrafricaine, il s'agit de La Renaissance, un mouvement de la Séléka Rénové pour la Paix et la Justice (SRPJ) ; de Révolution et Justice (RJB), dirigé par Belanga ; du Front Populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC), dirigé par Abdoulaye Issene ; du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), dirigé par Jean Rock Sobi et du Mouvement Patriotique pour le Centrafrique (MPC), dirigé par Hassan Adramane.
« J’apprécie la décision de nos compatriotes des cinq autres groupes armés de se réengager dans la République pour œuvrer en faveur de la paix, de la sécurité, la réconciliation nationale et le respect de l’autorité de l’Etat », a indiqué le président Touadera selon la note de la présidence, ajoutant que le président centrafricain a pris acte des « déclarations solennelles des cinq groupes armés devant le peuple centrafricain, devant les Représentants des diverses Institutions de la République ».
Vendredi à Bangui, le président Touadera a une fois de plus réitéré son engagement ferme de faire de la République Centrafricaine « un pays sans groupes armés et sécurisé » et a saisi l’opportunité pour renouveler son appel « aux autres leaders des groupes armés d’abandonner la voie de la violence, de la destruction, en s’inscrivant fermement dans le processus global de paix en cours » en RCA.
En décembre 2022, quatre autres groupes armés signataires de l'Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA) avaient procédé à la dissolution intégrale de leurs mouvements armés.
Il s'agissait du Rassemblement patriotique pour le renouveau de la Centrafrique (RPRC), dirigé par Gontran Djono Haba, du Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) de Gilbert Toumou Deya, de l'Union des forces républicaines fondamentales (UFRF) de Askin Nzengue et de l'Union des forces républicaines (UFR).
Pour rappel, l'accord de paix (APPR-RCA) a été signé le 6 février 2019 à Bangui, la capitale centrafricaine, entre le gouvernement et les 14 groupes armés actifs dans le pays, à la suite des pourparlers menés à Khartoum au Soudan sous l'égide des partenaires de la RCA, dont l'Union africaine et les Nations Unies.
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