Cameroun : le gouvernement annonce l’expulsion des travailleurs illégaux étrangers dès juin 2023
https://ecomatin.net/ Marius Zogo
Ce sera l’ultime étape après la sensibilisation menée depuis janvier auprès des chefs d’entreprises pour régulariser leurs personnels et la récente descente sur les lieux, d’une équipe interministérielle.
Après la sensibilisation et des sanctions infligées à certaines entreprises qui emploient les travailleurs (clandestins) de nationalité étrangère, le gouvernement monte d’un cran. « A partir du mois de juin (2023, Ndlr), il y aura des expulsions effectives des lieux de service des expatriés en situation irrégulière ». Cette annonce est de Jeanine Ngo’o Eba, directeur de la régulation de la main d’œuvre au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle(Minefop) dans les colonnes de Cameroon Tribune. Pour atteindre leur objectif, les pouvoirs publics entendent « faire un recensement localité par localité, de toutes les entreprises qui emploient le personnel de nationalité étrangère », fait-elle savoir.
Lire aussi : Traque des travailleurs étrangers illégaux : le gouvernement redoute la perturbation des grands chantiers
Déjà au bout de deux semaines, la mission interministérielle conduite par les responsables du Minefop, du ministère des Finances(Minfi), de la Délégation générale à la Sureté nationale(Dgsn) et du ministère du Travail étale, un bilan qui appuie les données selon lesquelles, sur les 10 000 travailleurs étrangers au Cameroun, seulement 4 000 sont en situation régulière (40%) contre 6 000 en situation irrégulière (60%).
Pour preuve, sur la vingtaine d’entreprises visitées à Yaoundé, le cadre du Minefop révèle qu’ « à peine deux ont des expatriés en situation régulière, ayant bénéficié de l’autorisation du Minefop à exercer une activité professionnelle au Cameroun ». La situation, apprend-t-on, est « peut-être plus préoccupante à Douala » où le nombre d’entreprises est plus important avec en prime, des projets à capitaux étrangers.
Il faut relever que la main-d’œuvre étrangère clandestine privilégiée dans divers domaines (bâtiments et travaux publics, commerce, exploitation forestière, etc.) au détriment des locaux pour le présumé motif de manque d’expertise, contribue à aggraver au fil des ans, le taux de chômage au Cameroun. Dans la mesure où le respect des quotas n’est pas toujours assuré. La Banque africaine de développement(BAD) renseigne par exemple que l’on est passé de 3,4% du taux de chômage au Cameroun en 2020 pour atteindre 6,1% en 2021 soit une hausse de 2,2% en glissement annuel.
Lire aussi : Placement des travailleurs : 178 nouveaux opérateurs agréés pour l’exercice 2023
Toutefois, le départ de ces travailleurs étrangers-en cas de non régularisation-des chantiers pourrait perturber l’évolution des travaux. En effet, le Minefop redoute des « désagréments préjudiciables au fonctionnement des entreprises et à l’exécution des grands projets d’investissement publics et privés, à travers l’expulsion hors des lieux de service des travailleurs en situation irrégulière ».
Commission de la Cemac: le nouveau président prend officiellement fonction ce 2 juin à N’djamena
https://ecomatin.net/c Cindy MBALA
De façon précise, la cérémonie de prestation de serment se tiendra au Tchad le 2 juin prochain, car elle abrite la Cour de Justice communautaire, et celle de passation de service en RCA ou se trouve le siège de l’institution communautaire.
L’on en sait un peu plus sur la cérémonie de prestation de serment du nouvel exécutif de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), nommé le 17 mars 2023, lors de la 15e session des travaux de la Conférence des chefs d’Etats. Selon la Commission de la Cemac, la cérémonie est prévue pour se tenir le 2 juin prochain à N’Djamena au Tchad.
« L’audience solennelle de prestation de serment du nouveau Gouvernement de la Commission, devant la Cour de Justice Communautaire de la Cemac, se fera en présence du Président de la Transition du Tchad, chef de l’Etat, son Excellence Mahamat Idriss Deby Itno », peut-on lire dans le manifeste produit à cet effet. C’est à la suite de la cérémonie de prestation de serment que se tiendra celle de passation de service au siège de la Commission à Bangui en République Centrafricaine, pour l’heure la date reste encore inconnue.
Lire aussi : Commission de la Cemac: les cérémonies officielles se tiendront à N’djamena et à Bangui
La formule d’avoir deux évènements distincts ayant pour dénominateur commun, la prise de fonction officielle des nouveaux dirigeants de la Commission de la Cemac, vient d’une part conforter la mise en application des usages communautaires mais aussi les textes réglementaires de la Cemac. L’on se souvient que dans sa parution n° 616 du mercredi 17 mai 2023, EcoMatin révélait que « le chef de l’Etat Centrafricain, par ailleurs président en exercice de la Cemac avait souhaité qu’en prélude au retour de la Commission à son siège institutionnel qu’est la capitale Centrafricaine, les nouveaux commissaires et les dirigeants prêtent serment dans son pays ». Chose qui se présentait comme contraires aux dispositions du Traité révisé de la Cemac, qui indique en son article 32 que « lors de leur entrée en fonction, les membres de la Commission de la Cemac s’engagent devant la Cour de justice communautaire à observer les devoirs nécessaires à l’accomplissement de leur mission ». Ladite cérémonie se tient d’ailleurs en présence du chef d’Etat tchadien.
Lire aussi : Commission de la Cemac : le nouveau président prend fonction le 19 mai à Bangui
D’autre part, elle vient répondre ainsi à la sollicitude du Pr Faustin Archange Touadera, d’accueillir la cérémonie de passation de service « …Nous avons été instruit par le Chef de l’Etat de faire la passation ici à Bangui. C’est une instruction que j’ai reçue », a déclaré Daniel Ona Ondo, que relayait votre journal, dans la même parution.
Mon commentaire