BANGUI, 15 fév 2013 (AFP) - Le gouvernement d'union nationale centrafricain, formé le 3 février, a tenu jeudi son premier conseil des ministres, près d'un mois après la nomination du Premier ministre d'opposition Nicolas Tiangaye, selon la radio nationale qui a diffusé le discours du président François Bozizé vendredi.
"La gravité et l'étendue des derniers troubles que traverse la République Centrafricaine, ne peuvent que faire mieux ressortir l'immensité, la lourdeur et la délicatesse de l'obligation du gouvernement d'union nationale pour réaliser les accords de (paix de) Libreville" signés le 11 janvier par le gouvernement, la rébellion Séléka et l'opposition, a déclaré le président Bozizé.
"Votre mission est de notamment: restaurer la paix et la sécurité, organiser des élections législatives après la dissolution de l'Assemblée nationale, réorganiser les forces de défense et de sécurité, réorganiser l'administration territoriale, reformer le système judiciaire, poursuivre le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion, et de la réforme du secteur de la sécurité, avec le concours et l'assistance de la Communauté internationale, engager des réformes économiques et sociales", a ajouté le Président en détaillant la feuille de route du nouveau gouvernement.
La rébellion a failli renverser le président Bozizé après son offensive entamée le 10 décembre et qui l'avait amenée aux portes de Bangui. Elle a finalement accepté de signer les accords de paix de Libreville après que les pays de la région se furent mobilisés pour empêcher la chute du président Bozizé.
Un des points de l'accord de Libreville était la formation d'un gouvernement d'union nationale dirigée par l'opposition et composée de membres de l'opposition, du camp du président Bozizé, de la rébellion, d'anciens rebelles et de la société civile.
Le Séléka a obtenu dans le nouveau gouvernement le poste clé de la Défense pour son président, Michel Djotodia, également premier vice-Premier ministre mais aussi notamment la Communication et les Eaux, forêts, chasse et pêche.
La formation du gouvernement a été longtemps retardée, opposition et rébellion accusant le président de faire traîner les choses. Selon l'accord de Libreville, le Premier ministre ne peut pas être révoqué par le chef de l'Etat.
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