Afrikarabia jeudi, 14 mars 2013
La Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP), une des composantes de la rébellion Séléka, a relancé l'offensive militaire en s'emparant de trois villes à l'Est du pays. Son leader, Nourradine Adam, conteste fortement les accords de paix de Libreville dont il demande "la réévaluation". Des attaques qui relancent le débat sur la fragilité des accords de Libreville.
Coup de pression sur les accords de Libreville. Une des factions de la rébellion Séléka a repris le chemin des armes en faisant tomber trois nouvelles localités à l'Est de la Centrafrique : Gambo, Bangassou et Rafaï. L'armée régulière (FACA) n'a opposé aucune résistance et l'attaque de Bangassou de lundi aurait fait quatre morts dans les rangs des forces armées centrafricaines. Comment en est-on arrivé là ?
Factions rivales
La reprise des attaques armées par une des composantes de la Séléka lève le voile sur les profondes divisions qui règne au sein de la rébellion. Coalition "mosaïque" de 5 mouvements rebelles, la Séléka est désormais scindée en deux factions rivales bien distinctes. On trouve d'abord le camp de Michel Djtodja, le chef de la délégation rebelle à Libreville et signataire des accords de paix. Ministre au sein du gouvernement de transition de l'opposant Nicolas Tiangaye, Djotodja a été fortement critiqué par une partie de la coalition. Principal reproche : avoir signé trop vite et sans garantie avec le président François Bozizé. A la tête de la fronde : les militaires du mouvement. Les commandants de la Séléka n'ont pas accepté certains termes de l'accord et se montrent de plus en plus impatients sur son application. Mais c'est surtout le sentiment d'avoir échoué si près du but qui domine chez les militaires. Les troupes de la Séléka se trouvaient à seulement 75 km de la capitale Bangui lorsque les parrains régionaux, tchadiens et congolais, ont sifflé la fin de la récréation, en convoquant rebelles et gouvernement à la table des négociations. Pour bon nombre de rebelles, la chute du président François Bozizé était proche et Libreville a tout gâché. En moins de 4 jours (un record de rapidité pour des accords de paix), rebelles, opposants politiques et gouvernement centrafricains se sont mis d'accord sur un texte
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