Notre mission, toujours vous informer
Accueil » Afrique Centrale & la CEMAC » Gabon: l'Union européenne ne mâche pas ses mots après la réélection d'Ali Bongo
Gabon: l'Union européenne ne mâche pas ses mots après la réélection d'Ali Bongo

 

Par RFI Publié le 26-09-2016 Modifié le 26-09-2016 à 10:19

Après l'Union africaine, les Etats-Unis, la France et le Maroc, l'Union européenne a réagi dimanche 25 septembre à la proclamation des résultats définitifs de l'élection présidentielle par la Cour constitutionnelle du Gabon, qui a vu la réélection du président sortant Ali Bongo. La mission d'observation européenne avait déjà regretté que la Cour n'ait pas rectifié «de manière satisfaisante les anomalies observées». Et la réaction de la haute représentante pour les relations extérieures, Federica Mogherini, ne ménage pas le gouvernement.

Dans son communiqué, la diplomatie de l'Union européenne exprime une certaine amertume envers le gouvernement gabonais.

d'abord, Federica Mogherini et le commissaire à la Coopération internationale, Neven Mimica, « regrettent » le fait que la mission d'observation n'ait eu qu'un accès « très limité » au processus de traitement des contentieux électoraux. Et ce, dit le communiqué, « contrairement au protocole d'accord » signé avec Libreville. Elle regrette aussi que la mission de l'équipe de juristes dépêchés par l'Union africaine « n'ait pu être exploitée davantage ».

Dans ces conditions, estiment les hauts diplomates européens, le verdict est sévère : « La confiance du peuple gabonais concernant l'intégrité du processus électoral, dit leur texte, peut légitimement être mise en doute. »

l'Union européenne appelle les acteurs politiques à faire preuve de retenue et à refuser la violence. Elle estime que seule « une réponse politique » peut restaurer la confiance et « donner une véritable légitimité aux institutions ». Pour elle, il faudra à l'avenir réformer le système électoral gabonais dans le but de le « rendre plus crédible ».

Pour finir, l'UE formule le vœu que l'Union africaine et l'ONU recherchent avec le Gabon « une solution pacifique et juste ».

1 commentaire

S
Depuis + de 50 ans, de règne du clan BONGO, certains pays étrangers ont profité du système mis en place au Gabon par la dynastie BONGO. Alors un peu de respect pour le petit peuple gabonais qui est la dernière des dernières roue de la carrosse, subissant du système, et tout cela est naturel et normal !!!
<ernières roue de la carrosse, subissant du système, et tout cela est naturel et normal !!!

Il va falloir, poser les bonnes questions démocratiques de base.
» lire la suite

Mon commentaire

Dans la même catégorie
Plus d’un mois après la mort de Martinez Zogo, un journaliste enlevé puis tué après avoir été torturé au Cameroun, l’influent homme d’aff » ...la suite
Depuis quelques années la Russie essaie de s’imposer comme un partenaire pour plusieurs pays africains notamment dans le domaine sécuritaire. Son » ...la suite
Pour apprendre le métier de journaliste, les Tchadiens sont principalement formés dans d’autres pays, notamment au Cameroun. Le 30 janvier, les mi » ...la suite
Manuela Roka Botey a été nommée Première ministre de Guinée équatoriale et devient la première femme de l’histoire de ce petit pays d’Afriq » ...la suite
Selon la Ligue tchadienne des Droits de l’Homme, au moins 11 civils ont été victimes d’exécution extrajudiciaire dans le lac Tchad. Dans un com » ...la suite
Les informations faisant état de la présence d'une nouvelle rébellion dans le sud du Tchad continuent de susciter des inquiétudes. D'après des » ...la suite
Il faut ouvrir des enquêtes sur les meurtres, la torture, les décès en détention et les détentions illégales d’un régime tchadien que la Fran » ...la suite
Un arbitrage favorable à une filiale du groupe Bolloré dans un litige l'opposant au port camerounais de Douala a été annulé à cause d'un "doute" » ...la suite
L'ONG Human Rights Watch (HRW) dénonce dans un rapport lundi 23 janvier des «meurtres», des «décès en détention», des «disparitions forcées » ...la suite
L’homme d’affaires canado-congolais Lucien Ebata ne mégotait sur les dépenses lorsqu’il s’agissait de soigner ses relations politiques ou di » ...la suite